DROMEAS : Le marché américain, pilier de la croissance - La réduction des emprunts et l’entrée sur Amazon

En développant des partenariats stratégiques à l’étranger, en mettant l’accent sur le marché américain, en réalisant des investissements innovants et en améliorant sa situation financière, DROMEAS célèbre 45 ans de succès dans le secteur de l’ameublement.

 

 

La société de fabrication de meubles de Serrès, fondée en 1979 par les trois frères Athanasios, Giorgos et Giannis Papapanagiotou, se caractérise par une forte orientation vers l’exportation, puisqu’elle exporte désormais 75 % de sa production, concurrençant les plus grandes entreprises internationales du secteur en Allemagne, en Albanie, au Moyen-Orient, en Bulgarie et Belgique. À ce jour, aucune autre entreprise grecque n’exporte de mobilier de bureau, et elle est le fournisseur exclusif de l’Union européenne jusqu’en 2027.

 

Taux d’investissement annuel de 1,5 million d’euros.

 

Dans le cadre de son développement, DROMEAS continue d’investir aux nouveaux équipements mécaniques à raison de 1,5 million d’euros par an. Au cours des cinq dernières années, l’entreprise d’ameublement a investi 6,5 millions d’euros, créé de nouveaux produits destinés à de grands marchés étrangers tels qu’AMAZON, où elle est présente depuis un an, l’entreprise française OFFICE DEPOT, l’entreprise allemande AZOFFICE SOLUTIONS, le CERN et des entreprises de construction américaines. Elle prévoit également que son EBITDA dépassera bientôt les 25 % avec un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros dans les années à venir.

 

Son succès jusqu’à aujourd’hui est principalement dû à la verticalisation de la production, aux plus de 30 brevets internationaux qu’elle a obtenus et à son personnel, en particulier aux techniciens et aux responsables des départements de production, comme l’a déclaré le président-directeur général de DROMEAS, M. Athanasios Papapanagiotou, lors de l’événement anniversaire qui est realise à Thessalonique. Évoquant les résultats financiers de l’entreprise à ce jour, il a souligné que le nombre d’employés est passé de 30 à 340, la superficie des locaux de 600 m² à 50 000 m², les ventes de 0,15 million à 32 millions d’euros et l’EBITDA de 20 000 euros à 7,5 millions d’euros.

 

 

 

Les objectifs pour les années à venir

Dans la suite de son intervention, le directeur général de DROMEAS, M. Kostis Papapanagiotou, a évoqué les projets et les objectifs de l’entreprise pour les années à venir. Selon lui, l’entreprise est orientée vers l’innovation et, afin de maintenir sa trajectoire de croissance, elle met l’accent sur la création de produits qui répondent aux besoins actuels et offrent des solutions intelligentes pour l’environnement de travail. Par exemple, le nouveau bureau « Triplo », qui est livré dans un emballage compact, ainsi que son nouveau système de rangement modulaire « Syntheka », qui peut être assemblé et agrandi sans outils.

 

 

 

Elle élargit également ses canaux de vente à l’étranger en prévoyant d’étendre encore davantage sa présence internationale, en développant des partenariats stratégiques et en tirant parti des nouveaux défis posés par la mondialisation.

Selon M. Papapanagiotou, le marché florissant américain pourrait constituer un pilier des efforts de développement de la société au cours des prochaines années. « Notre stratégie consiste à pénétrer de nouveaux espaces numériques, en développant le commerce électronique et en renforçant notre présence sur les grandes plateformes de vente en ligne. La participation de l’entreprise à la plateforme Amazon avec de nouveaux produits vise, au-delà de l’augmentation à court terme des ventes et de la notoriété de la marque dans des pays comme la France et l’Allemagne », a-t-il déclaré.

 

Parallèlement, la transformation numérique de l’entreprise est déjà en cours. La création de la nouvelle plateforme B2B a récemment été achevée. Associée à la rationalisation du codage des produits, elle constitue le nouvel outil de recherche de produits, d’enregistrement des commandes et, de manière générale, d’assistance aux partenaires. DROMEAS a investi 6,75 millions d’euros au cours des cinq dernières années uniquement pour la mise à niveau/fourniture de nouveaux équipements mécaniques dans tous les départements de production.

 

 

Réduction des emprunts bancaires

 

Il est également important de noter que DROMEAS a considérablement amélioré sa situation financière ces dernières années, en réduisant son endettement bancaire à long terme de 23,3 millions d’euros en 2016 à 13 millions d’euros en juin 2024, soit une baisse de 45 % en seulement 7,5 ans. Ce remboursement a été rendu possible grâce à la bonne santé financière de l’entreprise et à l’augmentation de ses ventes. « Notre objectif est de continuer cette lancée, en garantissant que l’entreprise reste saine et viable à long terme », a souligné M. Papapanagiotou.

 

 

Des caravanes… aux meubles de l’Europe

 

DROMEAS a été fondée en 1979 dans le but de produire des caravanes pliantes, inspirées après le grand tremblement de terre de Thessalonique, par une roulotte qui, une fois dépliée, agrandissait considérablement l’espace.

 

Parallèlement à la création de DROMEAS, le projet d’investissement a été présenté pour être soumis à la loi sur le développement et, en 1980, le premier investissement a été lancé. Cependant, en 1986, il a décidé d’interrompre la production de caravanes car il ne pouvait pas garantir les fonds de roulement nécessaires, étant donné qu’il accumulait la production tout au long de l’année et que nous vendions en 2 à 3 mois. Un autre problème tout aussi important était que les pièces détachées importées étaient soumises à des droits de douane beaucoup plus élevés que les caravanes importées déjà assemblées.

 

Au lieu de caravanes, il a donc choisi de produire des meubles de bureau, dont la fabrication semblait plus facile, mais s’est finalement avérée plus difficile car elle nécessitait plusieurs milliers de codes.

 

Le premier grand succès de DROMEAS est arrivé en 1987, quand l’OTE a lancé un appel d’offres pour du mobilier de bureau et des sièges pour 4 700 postes de travail. Même si c’était un nouveau venu dans le domaine, il a remporté l’appel d’offres à la surprise générale. Dans les années 1990, comme l’entreprise n’était pas connue du grand public, elle s’est davantage concentrée sur les appels d’offres publics, les banques, etc. ainsi qu’aux projets tels que la rénovation et la création de centaines de nouvelles agences bancaires en Grèce et à l’étranger. De plus, l’effondrement du bloc de l’Est, où le statisme a été remplacé par des entreprises privées, a donné un élan considérable, celles-ci recherchant en premier lieu des locaux et du mobilier.

 

DROMEAS a profité de cette conjoncture et s’est rapidement développée sur le marché bulgare. Les années 1990 ont été marquées par une croissance soutenue et de nouveaux investissements technologiques. À la fin de la décennie, les ventes s’élevaient à 11,2 millions d’euros, ce qui, combiné aux autres indicateurs, a permis à l’entreprise de déposer une demande d’admission sur le marché des capitaux, ce qu’elle a obtenu en novembre 2000. Depuis son entrée en bourse, elle a levé 23,5 millions d’euros en cédant 23,8 % de ses actions. Ce renforcement des capitaux a permis de lancer en 2001 la verticalisation de la production avec de nouveaux investissements à la transformation du bois, du métal, à la coulée d’aluminium, aux plastiques, aux peintures métalliques et à la fabrication de moules.

 

Ce choix était motivé par le fait que l’industrie manufacturière grecque dans ce secteur n’était pas en mesure de fournir des produits de qualité. Le projet de la verticalisation était ardu, car il fallait d’une part sélectionner et négocier plusieurs dizaines de machines essentielles et, d’autre part, se familiariser avec celles-ci et les intégrer dans le processus de production. Le coût total des investissements de verticalisation entre 2001 et 2009 a dépassé les 40 millions d’euros. Une fois les investissements réalisés, alors que la direction de DROMEAS s’attendait à une augmentation des ventes, la crise économique a frappé le pays. Le secteur du mobilier de bureau s’est effondré, conduisant les grandes entreprises du secteur à la faillite ou à des difficultés de survie qui perdurent encore aujourd’hui. Les ventes de l’entreprise du nord de la Grèce ont chuté de 40 % en 2004. La même année, elle a remporté l’appel d’offres de l’Union européenne d’un montant d’environ 40 millions d’euros pour les cinq années suivantes, ce qui a été un baiser de la resurection, comme l’a déclaré le président de DROMEAS. L’entreprise est désormais le fournisseur exclusif de l’Union européenne de 2009 à 2027. Ces appels d’offres, dont les spécifications sont conformes aux normes européennes et internationales, réunissent des entreprises de premier plan d’Europe et d’Amérique dont les produits doivent être certifiés par des instituts reconnus de l’Union européenne.

 

« Notre objectif ultime est de poursuivre avec succès ce chemin et de préserver, dans la mesure du possible, le caractère familial de l’entreprise. La motivation derrière cet effort a toujours été et restera le service à la société dans son ensemble et à la société grecque, en mettant le bien-être des employés au centre de nos préoccupations », a conclu M. Papapanagiotou.